[n° ou bulletin] Titre : | 1201/1202 - Février 1988 - Les radios privées en Communauté française | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Serge Govaert, Auteur | Année de publication : | 1988 | Langues : | Français | Catégories : | MEDIAS:AUDIOVISUEL: RADIO MEDIAS:HISTOIRE DES MEDIAS
| Tags : | radio radio indépendante Belgique histoire des médias | Index. décimale : | 384.54 Radio | Résumé : | Présentation de l'éditeur :
"Voici 10 ans se faisaient entendre, pour la première fois depuis l'instauration en 1945 d'un monopole de fait au bénéfice des instituts publics de radiodiffusion, des radios établies en Belgique et émettant sur la bande FM (modulation de fréquence). Ce terme de 10 ans nous a paru suffisant pour faire le point sur les origines et l'évolution de ce secteur. Nous avons retenu, de préférence aux appellations "radio libre" ou "radio locale", employée au moment où sont apparues ces stations, le terme – à notre estime plus neutre et plus précis – de "radio privée" (1). Dans les années soixante, certaines radios ont émis – mais en ondes moyennes – à partir de navires amarrés en mer du Nord (2) : on les qualifiait volontiers de "pirates". Cet adjectif ne reflète pas davantage la spécificité des radios que nous entendons étudier, car les raisons pour lesquelles elles ne respectent pas le monopole, légal ou non, du service public sont diverses et parfois contradictoires.
Il existe également des radios privées qui sortent du cadre de notre étude, dont les émissions sont captées en Communauté française mais diffusées à partir d'un pays étranger : Europe 1, RTL. Ces radios ont un statut fort différent de celles qui font l'objet de notre recherche ; elles ont notamment des rapports structurels avec les Etats sur le territoire desquels elles sont installées et elles émettent en longues ondes.
Pour réaliser cette étude, nous avons contacté les 298 radios reconnues par la Communauté française en tant que "radios locales" (sur base du décret du 8 septembre 1981 puis du décret sur l'audiovisuel du 17 juillet 1987), ainsi que les quatre fédérations de radio reconnues par l'Exécutif communautaire. Près de 60% des radios reconnues et en activité (3) ont répondu à nos demandes de renseignement. Statistiquement, ce résultat est suffisamment large pour se risquer à établir une typologie des radios privées en Communauté française. Auparavant toutefois, il était indispensable de tracer les lignes de force de l'histoire de la radio privée en distinguant une phase de prémonopole public (de 1930 à 1940) et une phase de monopole légal (1945-1980), puis une période de réglementation (1980-1985), enfin le temps des concentrations et des adaptations législatives (1985-1988).
De même, nous avons abordé de manière distincte certains aspects spécifiques du secteur, notamment la publicité, l'attribution des fréquences, les droits d'auteur, etc.
Nous avons pu tirer de cette recherche un double constat : le phénomène de la radio privée telle que définie ci-dessus est, en dernière instance, plus politique (au sens institutionnel du terme) que culturel ; il n'échappe pas à l'évolution économique générale que connaît l'ensemble du secteur des communications. Des nuances, cependant, doivent être apportées à ce diagnostic. Un autre aspect est l'écart qui sépare les aspirations des pionniers de la fin des années 70 de la réalité qui se dessine aujourd'hui : tout laisse à penser que le processus en cours n'est pas arrivé à son terme et que les tendances observées vont se renforcer à l'avenir.
(1) Ce terme a été officialisé, pour la Communauté française, par le décret sur l'audiovisuel du 17 juillet 1987. La Communauté flamande a retenu quant à elle l'adjectif "non publique" (niet openbare radio's).
(2) Certaines de ces radios ont continué à émettre au-delà des années soixante : le dernier procès intenté contre l'une de ces stations "off-shore" (Mi Amigo) a eu lieu en 1984.
(3) Une quarantaine de radios (soit environ 13%) ont cessé d'exister."
(Source : http://www.crisp.be - Consulté le 05/03/2010)
| Note de contenu : | TABLE DES MATIERES :
Introduction
1. Evolution historique
2. Quelques aspects conflictuels
3. Morphologie actuelle du secteur
Conclusions |
[n° ou bulletin] 1201/1202 - Février 1988 - Les radios privées en Communauté française [texte imprimé] / Serge Govaert, Auteur . - 1988. Langues : Français Catégories : | MEDIAS:AUDIOVISUEL: RADIO MEDIAS:HISTOIRE DES MEDIAS
| Tags : | radio radio indépendante Belgique histoire des médias | Index. décimale : | 384.54 Radio | Résumé : | Présentation de l'éditeur :
"Voici 10 ans se faisaient entendre, pour la première fois depuis l'instauration en 1945 d'un monopole de fait au bénéfice des instituts publics de radiodiffusion, des radios établies en Belgique et émettant sur la bande FM (modulation de fréquence). Ce terme de 10 ans nous a paru suffisant pour faire le point sur les origines et l'évolution de ce secteur. Nous avons retenu, de préférence aux appellations "radio libre" ou "radio locale", employée au moment où sont apparues ces stations, le terme – à notre estime plus neutre et plus précis – de "radio privée" (1). Dans les années soixante, certaines radios ont émis – mais en ondes moyennes – à partir de navires amarrés en mer du Nord (2) : on les qualifiait volontiers de "pirates". Cet adjectif ne reflète pas davantage la spécificité des radios que nous entendons étudier, car les raisons pour lesquelles elles ne respectent pas le monopole, légal ou non, du service public sont diverses et parfois contradictoires.
Il existe également des radios privées qui sortent du cadre de notre étude, dont les émissions sont captées en Communauté française mais diffusées à partir d'un pays étranger : Europe 1, RTL. Ces radios ont un statut fort différent de celles qui font l'objet de notre recherche ; elles ont notamment des rapports structurels avec les Etats sur le territoire desquels elles sont installées et elles émettent en longues ondes.
Pour réaliser cette étude, nous avons contacté les 298 radios reconnues par la Communauté française en tant que "radios locales" (sur base du décret du 8 septembre 1981 puis du décret sur l'audiovisuel du 17 juillet 1987), ainsi que les quatre fédérations de radio reconnues par l'Exécutif communautaire. Près de 60% des radios reconnues et en activité (3) ont répondu à nos demandes de renseignement. Statistiquement, ce résultat est suffisamment large pour se risquer à établir une typologie des radios privées en Communauté française. Auparavant toutefois, il était indispensable de tracer les lignes de force de l'histoire de la radio privée en distinguant une phase de prémonopole public (de 1930 à 1940) et une phase de monopole légal (1945-1980), puis une période de réglementation (1980-1985), enfin le temps des concentrations et des adaptations législatives (1985-1988).
De même, nous avons abordé de manière distincte certains aspects spécifiques du secteur, notamment la publicité, l'attribution des fréquences, les droits d'auteur, etc.
Nous avons pu tirer de cette recherche un double constat : le phénomène de la radio privée telle que définie ci-dessus est, en dernière instance, plus politique (au sens institutionnel du terme) que culturel ; il n'échappe pas à l'évolution économique générale que connaît l'ensemble du secteur des communications. Des nuances, cependant, doivent être apportées à ce diagnostic. Un autre aspect est l'écart qui sépare les aspirations des pionniers de la fin des années 70 de la réalité qui se dessine aujourd'hui : tout laisse à penser que le processus en cours n'est pas arrivé à son terme et que les tendances observées vont se renforcer à l'avenir.
(1) Ce terme a été officialisé, pour la Communauté française, par le décret sur l'audiovisuel du 17 juillet 1987. La Communauté flamande a retenu quant à elle l'adjectif "non publique" (niet openbare radio's).
(2) Certaines de ces radios ont continué à émettre au-delà des années soixante : le dernier procès intenté contre l'une de ces stations "off-shore" (Mi Amigo) a eu lieu en 1984.
(3) Une quarantaine de radios (soit environ 13%) ont cessé d'exister."
(Source : http://www.crisp.be - Consulté le 05/03/2010)
| Note de contenu : | TABLE DES MATIERES :
Introduction
1. Evolution historique
2. Quelques aspects conflictuels
3. Morphologie actuelle du secteur
Conclusions |
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