Titre : | Le temps des événements médiatiques | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Jocelyne Arquembourg-Moreau, Auteur | Editeur : | Bry-sur-Marne [France] : Institut National de l'Audiovisuel (INA) | Année de publication : | 2003 | Collection : | Médias recherches | Importance : | 116 p. | Format : | 22,5 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-8041-4347-3 | Prix : | 19,90€ | Catégories : | MEDIAS: COMMUNICATION & JOURNALISME - Aspects généraux
| Tags : | journalisme communication information audiovisuel médias contenu programmation | Index. décimale : | 302.23 Media | Résumé : | Le direct est souvent perçu comme l'instrument d'une information volatile, juxtaposant des instants éphémères, incapable d'organiser une véritable expérience des événements publics. C'est de ce présent apparemment futile dont il est question dans ce livre. Parce qu'il est aussi le lieu de notre réalité, il organise un temps public qui configure l'espace public. Il mérite d'autant plus l'analyse qu'il confronte un ou des public(s) à la nécessité de s'approprier les événements, et des acteurs souvent soucieux d'en verrouiller le sens.
Compte rendu signé Alice Krieg-Planque paru dans le mensuel Sciences Humaines, n°148, avril 2004, p. 50 :
La notion d'"événement" est particulièrement dense : le mot existe dans le langage courant, il fait partie du vocabulaire des journalistes, et il est employé dans plusieurs disciplines (histoire, anthropologie, phénoménologie...). Un des intérêts du livre de Jocelyne Arquembourg-Moreau est qu'il croise différentes approches tout en étant centré sur un type d'événement spécifique : l'événement médiatique télévisé.
Dans une première partie, l'auteur s'interroge sur la nature même de l'événement médiatique, en particulier dans son rapport au temps, lequel est marqué par les possibilités techniques du direct et du continu (dont le "traitement" par CNN de la guerre du Golfe de 1991 a constitué un modèle). Jocelyne Arquembourg-Moreau souligne que si le direct a été utilisé dès les débuts de la télévision, il n'a pas, en revanche, toujours servi à la capture de l'événement. En effet, le direct était au départ plutôt employé comme un instrument d'exploration pour la découverte d'un lieu (en direct du Louvre, de Longwy...). L'auteur rappelle également combien la retransmission du couronnement de la reine Elizabeth II d'Angleterre (1953) a marqué l'émergence d'une catégorie nouvelle : l'événement historique en direct.
La seconde partie soulève la question de l'expérience publique, telle qu'elle peut être posée dans le prolongement des travaux de Louis Quéré, Patrick Pharo ou Daniel Cefaï : les événements médiatiques peuvent-ils permettre l'élaboration d'une expérience publique (de la même manière que les événements personnels conduisent à l'élaboration d'une expérience individuelle) ? Oui, d'après l'auteur, à condition d'envisager l'expérience non pas comme quelque chose de subi, mais, selon une conception pragmatiste, comme "un processus d'organisation dynamique d'un système en continuelle transformation". La constitution de ce que Daniel Cefaï parmi d'autres appelle des "problèmes publics" ("le problème du foulard islamique", "le problème de l'insécurité"...) est un des résultats de cette expérience construite par les événements médiatiques.
Cette réflexion sur l'expérience publique conduit l'auteur à la troisième partie de son ouvrage, qui interroge les figures du public à travers le principe habermassien de publicité et la question de la place des médias dans l'espace public contemporain. En divers points du parcours, Jocelyne Arquembourg-Moreau met à profit les études qu'elle a menées sur la couverture télévisuelle de la guerre du Golfe et celles d'accidents, d'attentats ou de détournements d'avions.
| En ligne : | http://universite.deboeck.com/ |
Le temps des événements médiatiques [texte imprimé] / Jocelyne Arquembourg-Moreau, Auteur . - Bry-sur-Marne (4 Avenue de l'Europe, 94336, France) : Institut National de l'Audiovisuel (INA), 2003 . - 116 p. ; 22,5 cm. - ( Médias recherches) . ISBN : 978-2-8041-4347-3 : 19,90€ Catégories : | MEDIAS: COMMUNICATION & JOURNALISME - Aspects généraux
| Tags : | journalisme communication information audiovisuel médias contenu programmation | Index. décimale : | 302.23 Media | Résumé : | Le direct est souvent perçu comme l'instrument d'une information volatile, juxtaposant des instants éphémères, incapable d'organiser une véritable expérience des événements publics. C'est de ce présent apparemment futile dont il est question dans ce livre. Parce qu'il est aussi le lieu de notre réalité, il organise un temps public qui configure l'espace public. Il mérite d'autant plus l'analyse qu'il confronte un ou des public(s) à la nécessité de s'approprier les événements, et des acteurs souvent soucieux d'en verrouiller le sens.
Compte rendu signé Alice Krieg-Planque paru dans le mensuel Sciences Humaines, n°148, avril 2004, p. 50 :
La notion d'"événement" est particulièrement dense : le mot existe dans le langage courant, il fait partie du vocabulaire des journalistes, et il est employé dans plusieurs disciplines (histoire, anthropologie, phénoménologie...). Un des intérêts du livre de Jocelyne Arquembourg-Moreau est qu'il croise différentes approches tout en étant centré sur un type d'événement spécifique : l'événement médiatique télévisé.
Dans une première partie, l'auteur s'interroge sur la nature même de l'événement médiatique, en particulier dans son rapport au temps, lequel est marqué par les possibilités techniques du direct et du continu (dont le "traitement" par CNN de la guerre du Golfe de 1991 a constitué un modèle). Jocelyne Arquembourg-Moreau souligne que si le direct a été utilisé dès les débuts de la télévision, il n'a pas, en revanche, toujours servi à la capture de l'événement. En effet, le direct était au départ plutôt employé comme un instrument d'exploration pour la découverte d'un lieu (en direct du Louvre, de Longwy...). L'auteur rappelle également combien la retransmission du couronnement de la reine Elizabeth II d'Angleterre (1953) a marqué l'émergence d'une catégorie nouvelle : l'événement historique en direct.
La seconde partie soulève la question de l'expérience publique, telle qu'elle peut être posée dans le prolongement des travaux de Louis Quéré, Patrick Pharo ou Daniel Cefaï : les événements médiatiques peuvent-ils permettre l'élaboration d'une expérience publique (de la même manière que les événements personnels conduisent à l'élaboration d'une expérience individuelle) ? Oui, d'après l'auteur, à condition d'envisager l'expérience non pas comme quelque chose de subi, mais, selon une conception pragmatiste, comme "un processus d'organisation dynamique d'un système en continuelle transformation". La constitution de ce que Daniel Cefaï parmi d'autres appelle des "problèmes publics" ("le problème du foulard islamique", "le problème de l'insécurité"...) est un des résultats de cette expérience construite par les événements médiatiques.
Cette réflexion sur l'expérience publique conduit l'auteur à la troisième partie de son ouvrage, qui interroge les figures du public à travers le principe habermassien de publicité et la question de la place des médias dans l'espace public contemporain. En divers points du parcours, Jocelyne Arquembourg-Moreau met à profit les études qu'elle a menées sur la couverture télévisuelle de la guerre du Golfe et celles d'accidents, d'attentats ou de détournements d'avions.
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