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Auteur Daniel Dayan |
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100 - Mars-Avril 2000 - Dossier : Communiquer à l'ère des réseaux (Bulletin de Réseaux) / Patrice Flichy ; Louis Quéré ; Harry Collins ; Bruno Latour ; Marc Guillaume ; Armand Mattelart ; Erik Neveu ; Jean-Michel Besnier ; Peter Dahlgren ; John B. Thompson ; Simon Schaffer ; Nathalie Greenan ; Yannick L'Horty ; Laurent Cohen-Tanugi ; Alain Rallet ; Christian Licoppe ; Jean-Marie Charon ; Patrick Champagne ; Daniel Dayan ; Paul Beaud ; Josiane Jouët ; Simone Bonnafous ; François Jost ; Bernard Miège
[n° ou bulletin]
Titre : 100 - Mars-Avril 2000 - Dossier : Communiquer à l'ère des réseaux Type de document : texte imprimé Auteurs : Patrice Flichy, Auteur ; Louis Quéré, Auteur ; Harry Collins, Auteur ; Bruno Latour, Auteur ; Marc Guillaume, Auteur ; Armand Mattelart, Auteur ; Erik Neveu, Auteur ; Jean-Michel Besnier, Auteur ; Peter Dahlgren, Auteur ; John B. Thompson, Auteur ; Simon Schaffer, Auteur ; Nathalie Greenan, Auteur ; Yannick L'Horty, Auteur ; Laurent Cohen-Tanugi, Auteur ; Alain Rallet, Auteur ; Christian Licoppe, Auteur ; Jean-Marie Charon, Auteur ; Patrick Champagne, Auteur ; Daniel Dayan, Auteur ; Paul Beaud, Auteur ; Josiane Jouët, Auteur ; Simone Bonnafous, Auteur ; François Jost, Auteur ; Bernard Miège, Auteur Année de publication : 2000 Importance : 589 p. Langues : Français Catégories : MEDIAS:AUDIOVISUEL:NUMERIQUE Tags : sociologie médias internet démocratie communication information radio télévision convergence régulation autorégulation public aspect économique aspect socio-culturel Index. décimale : 004.678 Internet Résumé : Présentation en quatrième de couverture :
"Pour ce centième numéro, Réseaux a demandé à différents chercheurs d'aborder les nombreuses questions que pose aujourd'hui l'évolution des technologies de la communication et de l'information. Si les auteurs proposent ici des éléments de réponse, ils savent néanmoins que leurs connaissances, leurs concepts, sont confrontés à des mutations considérables de la société, au point que ceux-ci doivent sans cesse être révisés et qu'il faut aller jusqu'à imaginer d'autres démarches. Au cœur de ces bouleversements, Réseaux aura donc cherché à établir dans ce numéro anniversaire un diagnostic aussi précis que possible de l'état des savoirs et de la réflexion dans les disciplines qui concourent aujourd'hui à l'étude de la communication. "Note de contenu : TABLE DES MATIÈRES :
Présentation (Patrice Flichy et Louis Quéré)
Dossier : Communiquer à l’ère des réseaux
I. ESSAIS
- Les capacités des ordinateurs et leurs limites (Harry Collins)
- La fin des moyens (Bruno Latour)
- La maîtrise virtuelle de l'espace réel (Marc Guillaume)
- Vers une globalisation ? (Armand Mattelart)
* Espace public
- De quelques incidences des médias sur les systèmes démocratiques (Erik Neveu)
- Démocratie, temps et conflit à l'épreuve des TIC (Jean-Michel Besnier)
- L'espace public et l'Internet, structure, espace et communication (Peter Dahlgreen)
- Transformation de la visibilité (John B. Thompson)
* Fin de siècle
- Fin de siècle, fin des sciences (Simon Schaffer)
- Technologies fin de siècle : l'Internet et la radio (Patrice Flichy)
II. ÉTAT DE LA RÉFLEXION
- Informatique, productivité et emploi : beaucoup d'espoirs, peu de certitudes (Nathalie Greenan et Yannick L'Horty)
- Quelle régulation en Europe pour l'ère de la convergence ? (Laurent Cohen-Tanugi)
* Information
- Les deux économies de l'information (Alain Rallet)
- Au juste, qu'est-ce que l'information ? Commerce électronique, la question de la vente aux particuliers sur l'Internet (" business to consumers ")(Christian Licoppe)
* Médias
- Journalisme, le défi de l'autorégulation (Jean-Marie Charon)
- L'événement comme enjeu (Patrick Champagne)
- Télévision : le presque-public (Daniel Dayan)
* Etat de la recherche
- Brève histoire de la sociologie française des médias (Paul Beaud)
- Retour critique sur la sociologie des usages (Josiane Jouet)
- Analyse de discours, sémiologie et tournant communicationnel (Simone Bonnafous et François Jost)
- Les apports à la recherche des sciences de l'information et de la communication (Bernard Miège)
En ligne : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/issue/reso_0751-7971_2000_num_18_ [...] [n° ou bulletin] 100 - Mars-Avril 2000 - Dossier : Communiquer à l'ère des réseaux [texte imprimé] / Patrice Flichy, Auteur ; Louis Quéré, Auteur ; Harry Collins, Auteur ; Bruno Latour, Auteur ; Marc Guillaume, Auteur ; Armand Mattelart, Auteur ; Erik Neveu, Auteur ; Jean-Michel Besnier, Auteur ; Peter Dahlgren, Auteur ; John B. Thompson, Auteur ; Simon Schaffer, Auteur ; Nathalie Greenan, Auteur ; Yannick L'Horty, Auteur ; Laurent Cohen-Tanugi, Auteur ; Alain Rallet, Auteur ; Christian Licoppe, Auteur ; Jean-Marie Charon, Auteur ; Patrick Champagne, Auteur ; Daniel Dayan, Auteur ; Paul Beaud, Auteur ; Josiane Jouët, Auteur ; Simone Bonnafous, Auteur ; François Jost, Auteur ; Bernard Miège, Auteur . - 2000 . - 589 p.
Langues : Français
Catégories : MEDIAS:AUDIOVISUEL:NUMERIQUE Tags : sociologie médias internet démocratie communication information radio télévision convergence régulation autorégulation public aspect économique aspect socio-culturel Index. décimale : 004.678 Internet Résumé : Présentation en quatrième de couverture :
"Pour ce centième numéro, Réseaux a demandé à différents chercheurs d'aborder les nombreuses questions que pose aujourd'hui l'évolution des technologies de la communication et de l'information. Si les auteurs proposent ici des éléments de réponse, ils savent néanmoins que leurs connaissances, leurs concepts, sont confrontés à des mutations considérables de la société, au point que ceux-ci doivent sans cesse être révisés et qu'il faut aller jusqu'à imaginer d'autres démarches. Au cœur de ces bouleversements, Réseaux aura donc cherché à établir dans ce numéro anniversaire un diagnostic aussi précis que possible de l'état des savoirs et de la réflexion dans les disciplines qui concourent aujourd'hui à l'étude de la communication. "Note de contenu : TABLE DES MATIÈRES :
Présentation (Patrice Flichy et Louis Quéré)
Dossier : Communiquer à l’ère des réseaux
I. ESSAIS
- Les capacités des ordinateurs et leurs limites (Harry Collins)
- La fin des moyens (Bruno Latour)
- La maîtrise virtuelle de l'espace réel (Marc Guillaume)
- Vers une globalisation ? (Armand Mattelart)
* Espace public
- De quelques incidences des médias sur les systèmes démocratiques (Erik Neveu)
- Démocratie, temps et conflit à l'épreuve des TIC (Jean-Michel Besnier)
- L'espace public et l'Internet, structure, espace et communication (Peter Dahlgreen)
- Transformation de la visibilité (John B. Thompson)
* Fin de siècle
- Fin de siècle, fin des sciences (Simon Schaffer)
- Technologies fin de siècle : l'Internet et la radio (Patrice Flichy)
II. ÉTAT DE LA RÉFLEXION
- Informatique, productivité et emploi : beaucoup d'espoirs, peu de certitudes (Nathalie Greenan et Yannick L'Horty)
- Quelle régulation en Europe pour l'ère de la convergence ? (Laurent Cohen-Tanugi)
* Information
- Les deux économies de l'information (Alain Rallet)
- Au juste, qu'est-ce que l'information ? Commerce électronique, la question de la vente aux particuliers sur l'Internet (" business to consumers ")(Christian Licoppe)
* Médias
- Journalisme, le défi de l'autorégulation (Jean-Marie Charon)
- L'événement comme enjeu (Patrick Champagne)
- Télévision : le presque-public (Daniel Dayan)
* Etat de la recherche
- Brève histoire de la sociologie française des médias (Paul Beaud)
- Retour critique sur la sociologie des usages (Josiane Jouet)
- Analyse de discours, sémiologie et tournant communicationnel (Simone Bonnafous et François Jost)
- Les apports à la recherche des sciences de l'information et de la communication (Bernard Miège)
En ligne : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/issue/reso_0751-7971_2000_num_18_ [...] Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité P-002314 PER RES Périodique Bibliothèque Documentaires Exclu du prêt A chacun son 11 septembre ? (Dossier) / Daniel Dayan in Les Nouveaux Dossiers de l'Audiovisuel (ex : Les Dossiers de l'Audiovisuel), 104 (Juillet-Août 2002)
[article]
Titre : A chacun son 11 septembre ? (Dossier) Type de document : texte imprimé Auteurs : Daniel Dayan, Editeur scientifique Année de publication : 2002 Article en page(s) : p.6-74 Langues : Français Catégories : MEDIAS:AUDIOVISUEL: TELEVISION: Programmes / Contenu
PERIODIQUESTags : violence télévision communication information émotion Index. décimale : 303.62 Violence Résumé : "Les attentats perpétrés contre les États-Unis, maintenant inscrits dans la mémoire collective, ont fait du 11 septembre 2001 une date qui marque déjà ce début du XXIe siècle. Les médias, notamment télévisuels, ont contribué à façonner ce dramatique événement. Les images de destruction diffusées en direct, montrées et remontrées, ont provoqué un choc. Les multiples discours qui les ont accompagnées et encadrées ont tenté de les situer en leur donnant des sens contradictoires, différents, divergents : À chacun son 11 septembre ?
Ce numéro a pour objet de situer les articulations des principaux récits qui ont structuré après coup ce flot d'images, leur temporalité, les significations qu'elles ont pu prendre, les prises de position, voire les fictions auxquelles elles donnèrent lieu.
Pour aborder les problèmes que soulèvent la façon dont ces images furent perçues, les commentaires qu'elles ont suscités, les réactions qu'elles ont, en retour, produites, de nombreuses personnalités ont été conviées à faire valoir points de vue et analyses, notamment : Michael Walzer, professeur à l'université de Princeton, Patrick Charaudeau, professeur à l'université Paris 13, Jorge Lozano, professeur à l'université Complutense de Madrid, Marie-José Mondzain , directrice de recherche au CNRS, Susan Neiman, directrice du Forum Einstein de Postdam, Paddy Scannell, professeur à l'université de Westminster, Roger Silverstone, professeur à la London School of Economics, Serge Tisseron, psychanalyste, Gérard Wormser, professeur à l'Institut d'études politiques de Paris et à l'Ecole normale supérieure de Lyon, Santos Zunzunegi, professeur à l'université Pais Vasco de Bilbao"
(Source : http://www.ina-sup.com/ressources - Consulté le 17/06/2010)
in Les Nouveaux Dossiers de l'Audiovisuel (ex : Les Dossiers de l'Audiovisuel) > 104 (Juillet-Août 2002) . - p.6-74[article] A chacun son 11 septembre ? (Dossier) [texte imprimé] / Daniel Dayan, Editeur scientifique . - 2002 . - p.6-74.
Langues : Français
in Les Nouveaux Dossiers de l'Audiovisuel (ex : Les Dossiers de l'Audiovisuel) > 104 (Juillet-Août 2002) . - p.6-74
Catégories : MEDIAS:AUDIOVISUEL: TELEVISION: Programmes / Contenu
PERIODIQUESTags : violence télévision communication information émotion Index. décimale : 303.62 Violence Résumé : "Les attentats perpétrés contre les États-Unis, maintenant inscrits dans la mémoire collective, ont fait du 11 septembre 2001 une date qui marque déjà ce début du XXIe siècle. Les médias, notamment télévisuels, ont contribué à façonner ce dramatique événement. Les images de destruction diffusées en direct, montrées et remontrées, ont provoqué un choc. Les multiples discours qui les ont accompagnées et encadrées ont tenté de les situer en leur donnant des sens contradictoires, différents, divergents : À chacun son 11 septembre ?
Ce numéro a pour objet de situer les articulations des principaux récits qui ont structuré après coup ce flot d'images, leur temporalité, les significations qu'elles ont pu prendre, les prises de position, voire les fictions auxquelles elles donnèrent lieu.
Pour aborder les problèmes que soulèvent la façon dont ces images furent perçues, les commentaires qu'elles ont suscités, les réactions qu'elles ont, en retour, produites, de nombreuses personnalités ont été conviées à faire valoir points de vue et analyses, notamment : Michael Walzer, professeur à l'université de Princeton, Patrick Charaudeau, professeur à l'université Paris 13, Jorge Lozano, professeur à l'université Complutense de Madrid, Marie-José Mondzain , directrice de recherche au CNRS, Susan Neiman, directrice du Forum Einstein de Postdam, Paddy Scannell, professeur à l'université de Westminster, Roger Silverstone, professeur à la London School of Economics, Serge Tisseron, psychanalyste, Gérard Wormser, professeur à l'Institut d'études politiques de Paris et à l'Ecole normale supérieure de Lyon, Santos Zunzunegi, professeur à l'université Pais Vasco de Bilbao"
(Source : http://www.ina-sup.com/ressources - Consulté le 17/06/2010)
Titre : La télévision cérémonielle : Anthropologie et histoire en direct Type de document : texte imprimé Auteurs : Daniel Dayan, Auteur ; Elihu Katz, Auteur ; Lucien Sfez, Préfacier, etc. Editeur : Paris [France] : Presses universitaires de France Année de publication : 1996 Collection : La politique éclatée Importance : xx, 259 p. Format : 21 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-13-047710-5 Prix : 27€ Catégories : MEDIAS:AUDIOVISUEL: TELEVISION: Aspect socio-culturel Tags : médias aspect socio-culturel éducation aux médias communication contenu public programmation spectacularisation Index. décimale : 302.23 Media Résumé : Lorsqu'on parle de la «télévision», on a tendance à amalgamer toutes sortes d'expériences très différentes les unes des autres : il y a la télévision «bruit de fond», la télévision «zapping», la télévision «grand-messe quotidienne», ou encore la télévision «berceuse avant d'aller se coucher». Le premier mérite du livre de Dayan et Katz est de circonscrire d'emblée l'enjeu du débat à un genre télévisuel précis : la télévision cérémonielle, celle qu'on regarde en masse en ayant l'impression que quelque chose d'important est en train de se passer. On conviendra facilement que ce type d'expérience télévisuelle a une pertinence toute particulière dans les controverses sur la place de la télévision dans l'espace public et la vie citoyenne. Quelques caractéristiques du genre : on y trouve des émissions en rupture avec le quotidien, des organisateurs extérieurs à l'appareil médiatique mais souvent absorbés par la reconstruction médiatique de leur événement, un public préparé par de multiples annonces les jours qui précèdent le «grand moment», un «ton» de reportage portant l'accent sur le consensus, voire le protocole, une forte mobilisation de symboles, une quasi-obligation d'être témoin, et de participer ainsi à des chiffres d'audience qui dépassent l'imagination.
Les auteurs distinguent trois grands scénarios de télévision cérémonielle : les conquêtes, les confrontations et les couronnements. Les conquêtes consistent dans la reconnaissance par un large public d'un ou de plusieurs personnages charismatiques qui contiennent la promesse d'un changement profond de l'histoire. Le personnage en question prend des risques, il accomplit un exploit qui s'accompagne d'une séduction charismatique. Sa position, fragile au demeurant, est renforcée par l'énorme soutien dont, grâce aux médias, il bénéficie. Les téléspectateurs se trouvent placés dans une position de respect incrédule et anxieux, mais également dans celle de citoyens dont l'acte de regarder est presque une forme d'engagement et d'encouragement. Les confrontations (comme par exemple les jeux Olympiques ou les débats électoraux mais aussi les cérémonies judiciaires) sont organisées sous la question «qui va gagner ?». On y insiste beaucoup sur les règles de la confrontation, ainsi que sur la multiplicité des points de vue possibles sur une même réalité. Les spectateurs y sont à la fois arbitres et supporters de l'une ou l'autre partie : on attend d'eux des compétences de justice et de décentration. Les couronnements, enfin, sont la consécration de l'action d'un personnage. Ce qui s'y joue, c'est surtout l'attachement à certaines valeurs, la dramatisation de l'identité collective à travers son histoire et son hagiographie. Le héros couronné est, comme le héros charismatique, glorifié, mais se retrouve ici dans une position passive, réduit au statut d'emblème. Cela est particulièrement vrai lorsque le couronnement prend la forme d'un enterrement ou d'une procession.
Les auteurs s'intéressent ensuite à la façon dont ces événements médiatiques sont organisés &emdash; et notamment aux combinatoires d'interactions qui, selon le type de cérémonie, relient les organisateurs de l'événement, ceux qui lui donnent sa forme médiatique et le publient, et enfin, ceux qui, chez eux, manifestent par leurs réactions s'ils ont ou non adopté l'événement. Les contrats qui se «signent», dans de tels contextes de direct et de foule, sont souvent instables, et les scénarios prévus peuvent changer à tout moment. Le plus souvent, cependant, il est à noter que la télévision cherche à protéger l'événement, c'est-à-dire à en donner aux spectateurs une lecture qui en amplifie encore la signification. Dans le cas de cérémonies de couronnement, des clignotants sémantiques sont posés sur les éléments importants, dressant une sorte de jeu de piste que les téléspectateurs peuvent ensuite, décoder. Mieux : la télévision transpose l'événement dans ses propres codes. Elle utilise les moyens qui lui sont propres (par exemple la multiplication des caméras, la possibilité d'intercaler des mini-reportages aux temps morts, celle de «zoomer» sur un visage en pleurs, la présence de commentateurs et de spécialistes capables, lorsqu'il s'agit de cérémonies peu connues du public, d'offrir un «kit» historique de base) pour faire d'un événement un autre. L'événement est extrait de son contexte, il est découpé dans le temps et dans l'espace comme un être à part entière.
L'un des apports théoriques de ce livre est la mise en évidence de la transformation de la nature de l'espace public, qui grâce aux technologies de la communication tend à se superposer à l'espace domestique. On y trouve de très intéressantes remarques sur la manière dont ces événements médiatiques sont vécus, en petits groupes, par le public, alors même que «les rues sont désertées», comme on dit (les auteurs utilisent la métaphore du Seder). Une autre conclusion que tirent les auteurs est qu'il faut éviter les commentaires trop facilement sarcastiques à l'égard de telles cérémonies. Certaines d'entre elles, comme le Téléthon coréen pour le rassemblement des familles (une sorte d'immense «avis de recherche» qui mobilisera tout le pays pendant des mois), ou les voyages du Pape en Pologne, ou encore les retransmissions de la révolution de velours en Tchécoslovaquie, sont réellement à comprendre comme des événements historiques. Leurs effets peuvent être profonds et affecter des structures que personne n'aurait osé imaginer muables, qu'il s'agisse d'institutions, de personnages ou de mentalités.
On l'aura compris : non seulement le livre de Dayan et Katz est une contribution majeure à la sociologie des médias &emdash; cela, nous le savions depuis sa première parution, sous le titre Media events, en 1992. Mais aujourd'hui, en Belgique, les clés de lecture qu'il propose révèlent toute leur pertinence et leur fécondité heuristique. Depuis le mois d'août 1996, nous avons assisté à une suite de conquêtes, de confrontations et de couronnements, tous reliés les uns aux autres, et qui font de notre pays un véritable laboratoire de la télévision cérémonielle. Il n'est pas un concept mentionné dans cet ouvrage qui ne trouve son exemple dans l'actualité belge des dix derniers mois. Evidemment, le sens de l'expérience collective que nous sommes en train de vivre est spécifique et mérite d'être analysé ; toutefois, pour ce qui est de la compréhension de la manière et des potentialités historiques des mouvements actuels, ce livre est tout simplement incontournable.
(recension rédigée par Emmanuel Belin - UCL)
Note de contenu : Traduit de l'anglais et refondu par Daniel Dayan, avec la collaboration de Julien Feydy et de Marianne Robert. Cet ouvrage est la traduction française de "Media Events - The Live Broadcasting of History" (Harvard University Press, 1992)
Importante bibliographieEn ligne : http://www.puf.com/ La télévision cérémonielle : Anthropologie et histoire en direct [texte imprimé] / Daniel Dayan, Auteur ; Elihu Katz, Auteur ; Lucien Sfez, Préfacier, etc. . - Paris (108 Boulevard Saint-Germain, 75006, France) : Presses universitaires de France, 1996 . - xx, 259 p. ; 21 cm. - (La politique éclatée) .
ISBN : 978-2-13-047710-5 : 27€
Catégories : MEDIAS:AUDIOVISUEL: TELEVISION: Aspect socio-culturel Tags : médias aspect socio-culturel éducation aux médias communication contenu public programmation spectacularisation Index. décimale : 302.23 Media Résumé : Lorsqu'on parle de la «télévision», on a tendance à amalgamer toutes sortes d'expériences très différentes les unes des autres : il y a la télévision «bruit de fond», la télévision «zapping», la télévision «grand-messe quotidienne», ou encore la télévision «berceuse avant d'aller se coucher». Le premier mérite du livre de Dayan et Katz est de circonscrire d'emblée l'enjeu du débat à un genre télévisuel précis : la télévision cérémonielle, celle qu'on regarde en masse en ayant l'impression que quelque chose d'important est en train de se passer. On conviendra facilement que ce type d'expérience télévisuelle a une pertinence toute particulière dans les controverses sur la place de la télévision dans l'espace public et la vie citoyenne. Quelques caractéristiques du genre : on y trouve des émissions en rupture avec le quotidien, des organisateurs extérieurs à l'appareil médiatique mais souvent absorbés par la reconstruction médiatique de leur événement, un public préparé par de multiples annonces les jours qui précèdent le «grand moment», un «ton» de reportage portant l'accent sur le consensus, voire le protocole, une forte mobilisation de symboles, une quasi-obligation d'être témoin, et de participer ainsi à des chiffres d'audience qui dépassent l'imagination.
Les auteurs distinguent trois grands scénarios de télévision cérémonielle : les conquêtes, les confrontations et les couronnements. Les conquêtes consistent dans la reconnaissance par un large public d'un ou de plusieurs personnages charismatiques qui contiennent la promesse d'un changement profond de l'histoire. Le personnage en question prend des risques, il accomplit un exploit qui s'accompagne d'une séduction charismatique. Sa position, fragile au demeurant, est renforcée par l'énorme soutien dont, grâce aux médias, il bénéficie. Les téléspectateurs se trouvent placés dans une position de respect incrédule et anxieux, mais également dans celle de citoyens dont l'acte de regarder est presque une forme d'engagement et d'encouragement. Les confrontations (comme par exemple les jeux Olympiques ou les débats électoraux mais aussi les cérémonies judiciaires) sont organisées sous la question «qui va gagner ?». On y insiste beaucoup sur les règles de la confrontation, ainsi que sur la multiplicité des points de vue possibles sur une même réalité. Les spectateurs y sont à la fois arbitres et supporters de l'une ou l'autre partie : on attend d'eux des compétences de justice et de décentration. Les couronnements, enfin, sont la consécration de l'action d'un personnage. Ce qui s'y joue, c'est surtout l'attachement à certaines valeurs, la dramatisation de l'identité collective à travers son histoire et son hagiographie. Le héros couronné est, comme le héros charismatique, glorifié, mais se retrouve ici dans une position passive, réduit au statut d'emblème. Cela est particulièrement vrai lorsque le couronnement prend la forme d'un enterrement ou d'une procession.
Les auteurs s'intéressent ensuite à la façon dont ces événements médiatiques sont organisés &emdash; et notamment aux combinatoires d'interactions qui, selon le type de cérémonie, relient les organisateurs de l'événement, ceux qui lui donnent sa forme médiatique et le publient, et enfin, ceux qui, chez eux, manifestent par leurs réactions s'ils ont ou non adopté l'événement. Les contrats qui se «signent», dans de tels contextes de direct et de foule, sont souvent instables, et les scénarios prévus peuvent changer à tout moment. Le plus souvent, cependant, il est à noter que la télévision cherche à protéger l'événement, c'est-à-dire à en donner aux spectateurs une lecture qui en amplifie encore la signification. Dans le cas de cérémonies de couronnement, des clignotants sémantiques sont posés sur les éléments importants, dressant une sorte de jeu de piste que les téléspectateurs peuvent ensuite, décoder. Mieux : la télévision transpose l'événement dans ses propres codes. Elle utilise les moyens qui lui sont propres (par exemple la multiplication des caméras, la possibilité d'intercaler des mini-reportages aux temps morts, celle de «zoomer» sur un visage en pleurs, la présence de commentateurs et de spécialistes capables, lorsqu'il s'agit de cérémonies peu connues du public, d'offrir un «kit» historique de base) pour faire d'un événement un autre. L'événement est extrait de son contexte, il est découpé dans le temps et dans l'espace comme un être à part entière.
L'un des apports théoriques de ce livre est la mise en évidence de la transformation de la nature de l'espace public, qui grâce aux technologies de la communication tend à se superposer à l'espace domestique. On y trouve de très intéressantes remarques sur la manière dont ces événements médiatiques sont vécus, en petits groupes, par le public, alors même que «les rues sont désertées», comme on dit (les auteurs utilisent la métaphore du Seder). Une autre conclusion que tirent les auteurs est qu'il faut éviter les commentaires trop facilement sarcastiques à l'égard de telles cérémonies. Certaines d'entre elles, comme le Téléthon coréen pour le rassemblement des familles (une sorte d'immense «avis de recherche» qui mobilisera tout le pays pendant des mois), ou les voyages du Pape en Pologne, ou encore les retransmissions de la révolution de velours en Tchécoslovaquie, sont réellement à comprendre comme des événements historiques. Leurs effets peuvent être profonds et affecter des structures que personne n'aurait osé imaginer muables, qu'il s'agisse d'institutions, de personnages ou de mentalités.
On l'aura compris : non seulement le livre de Dayan et Katz est une contribution majeure à la sociologie des médias &emdash; cela, nous le savions depuis sa première parution, sous le titre Media events, en 1992. Mais aujourd'hui, en Belgique, les clés de lecture qu'il propose révèlent toute leur pertinence et leur fécondité heuristique. Depuis le mois d'août 1996, nous avons assisté à une suite de conquêtes, de confrontations et de couronnements, tous reliés les uns aux autres, et qui font de notre pays un véritable laboratoire de la télévision cérémonielle. Il n'est pas un concept mentionné dans cet ouvrage qui ne trouve son exemple dans l'actualité belge des dix derniers mois. Evidemment, le sens de l'expérience collective que nous sommes en train de vivre est spécifique et mérite d'être analysé ; toutefois, pour ce qui est de la compréhension de la manière et des potentialités historiques des mouvements actuels, ce livre est tout simplement incontournable.
(recension rédigée par Emmanuel Belin - UCL)
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Importante bibliographieEn ligne : http://www.puf.com/ Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 1000036 73 DAY TEL Livre Bibliothèque Documentaires Disponible
Titre : La terreur spectacle : Terrorisme et télévision Type de document : texte imprimé Auteurs : Daniel Dayan, Editeur scientifique Editeur : Bry-sur-Marne [France] : Institut National de l'Audiovisuel (INA) Année de publication : 2006 Autre Editeur : Bruxelles [Belgique] : De Boeck Collection : Médias recherches Importance : 320 p. ISBN/ISSN/EAN : 2-8041-4328-7 Prix : 30€ Catégories : MEDIAS:AUDIOVISUEL: TELEVISION: Programmes / Contenu: violence Tags : télévision violence terrorisme journalisme aspect socio-culturel imaginaire Résumé : "Où a vraiment lieu un événement terroriste ? Chacun sait que les victimes tuées ou mutilées sont situées quelque part... Mais l'adresse d'un événement terroriste est avant tout celle de la sphère publique où il réalisera sa vocation de message. Le terrorisme et les médias de l'image sont en effet les coproducteurs de l'un des grands genres discursifs contemporains, au même titre que les émissions de plateau ou la téléréalité. Avant de condamner le terrorisme, la télévision lui accorde une publicité sans laquelle il n'existerait pas.
Ce parternariat forcé se traduit par l'émergence d'une nouvelle rhétorique. Il existe un lien direct entre la légèreté des vidéocaméras et la diffusion de ces innovations que sont les attentats-suicides et les décapitations ritualisées.
La performance de la télévision face aux formes contemporaines du terrorisme est au cœur de ce livre, auquel ont contribué historiens, sociologues, anthropologues, sémioticiens, philosophes, psychanalystes, spécialistes des médias et des publics d’une dizaine de pays. Le terrorisme est ici un révélateur. Il transforme notre compréhension du journalisme et de l’image."
En ligne : http://universite.deboeck.com La terreur spectacle : Terrorisme et télévision [texte imprimé] / Daniel Dayan, Editeur scientifique . - Bry-sur-Marne (4 Avenue de l'Europe, 94336, France) : Institut National de l'Audiovisuel (INA) : Bruxelles (39 Rue des Minimes, 1000, Belgique) : De Boeck, 2006 . - 320 p.. - (Médias recherches) .
ISBN : 2-8041-4328-7 : 30€
Catégories : MEDIAS:AUDIOVISUEL: TELEVISION: Programmes / Contenu: violence Tags : télévision violence terrorisme journalisme aspect socio-culturel imaginaire Résumé : "Où a vraiment lieu un événement terroriste ? Chacun sait que les victimes tuées ou mutilées sont situées quelque part... Mais l'adresse d'un événement terroriste est avant tout celle de la sphère publique où il réalisera sa vocation de message. Le terrorisme et les médias de l'image sont en effet les coproducteurs de l'un des grands genres discursifs contemporains, au même titre que les émissions de plateau ou la téléréalité. Avant de condamner le terrorisme, la télévision lui accorde une publicité sans laquelle il n'existerait pas.
Ce parternariat forcé se traduit par l'émergence d'une nouvelle rhétorique. Il existe un lien direct entre la légèreté des vidéocaméras et la diffusion de ces innovations que sont les attentats-suicides et les décapitations ritualisées.
La performance de la télévision face aux formes contemporaines du terrorisme est au cœur de ce livre, auquel ont contribué historiens, sociologues, anthropologues, sémioticiens, philosophes, psychanalystes, spécialistes des médias et des publics d’une dizaine de pays. Le terrorisme est ici un révélateur. Il transforme notre compréhension du journalisme et de l’image."
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